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Mondial de futsal, J-3 : Franklin imite Netzer

Publié le 11 septembre 2024

Le compte à rebours vers Ouzbékistan 2024 se poursuit. Retour sur la prestation en finale 2008 du gardien brésilien Franklin.

FIFA

Ouzbékistan 2024 c’est dans 3 jours !



Finale de la Coupe d’Allemagne 1973 : Günter Netzer était en conflit avec Hennes Weisweiler. L’hygiène de vie de playboy du meneur de jeu et son transfert à venir au Real Madrid irritaient fortement cet entraîneur exigeant. Weisweiler a donc décidé de réaliser l’impensable lors de cette finale contre Cologne : il a laissé Netzer sur le banc.

Mais Netzer, lui aussi, a réalisé l’impensable. Après 90 minutes, et alors que le score était de 1-1, il s’est levé, a retiré son survêtement et a dit à Weisweiler : “Je rentre.” Quatre minutes plus tard, il marquait le but de l’année pour offrir le titre aux Poulains.

Trente-cinq ans plus tard, en finale de la Coupe du Monde de Futsal de la FIFA 2008™, Franklin et PC de Oliveira, son entraîneur, étaient eux aussi en conflit. La pression était immense sur les épaules du Brésil. Dans leur antre du Maracanãzinho, ils devaient empêcher l’Espagne de remporter un troisième titre consécutivement.

Le grand Tiago était le gardien de mais titulaire de l’équipe du Brésil, mais son compagnon de chambre Franklin a eu le sentiment que le genre de la finale reposerait sur lui. Celui-ci explique : “J’appréhendais de devoir parler à PC, mais quand l’Espagne a égalisé, je n’avais plus le choix. J’ai pris mon courage à deux mains et je lui ai dit : ‘Si on va aux tirs au but, je rentre’. Il m’a regardé, interloqué et en colère, et m’a répondu : ‘Ah oui ?’. Puis il m’a traité de tous les noms !” ( rires )

“Mais cela ne m’a pas arrêté. Il aurait pourtant été facile de me faire revenir sur ma décision. J’étais dans l’équipe parce que PC m’appréciait et me faisait confiance. Dès le coup de sifflet final, Tiago s ‘est précipité vers moi pour que je le remplace. J’entends encore PC m’envoyer des noms d’oiseaux ! Je dis à Tiago : ‘Donne-moi quelques tirs à arrêter, j’ai besoin de sentir le ballon.’ Et moi voilà sur le terrain.”

Franklin a ensuite arrêté deux pénalités pour offrir au Brésil un nouveau titre, 12 ans après le dernier, devant un public extatique. “J’ai la chair de poule rien que d’y penser” poursuit-il. “Ouah… Je ne saurais pas comment l’expliquer. C’était une joie indescriptible, j’étais au paradis.”

Celui qui porte le prénom de Franklin D. Roosevelt, ainsi que Falcão et d’autres coéquipiers, sont ensuite sortis à Rio pour faire la fête avec Ronaldo. Mais pour une fois, ce n’était pas lui le Fenômeno de la finale.

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